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Thème 1 : Mathématiques Discrètes Le domaine de prédilection des
recherches en mathématiques concerne les mathématiques discrètes et plus
spécifiquement la théorie des graphes et la géométrie combinatoire. Une
problématique de recherche commune à ces domaines est les problèmes
d’empilement et de recouvrement dans les graphes. Etant donné un entier r, un
r-code couvrant dans un graphe est un sous ensemble C de sommets tel que tout
sommet est à distance inférieure ou égale à r d’un élément de C. Autrement dit,
c’est un problème de recouvrement par des boules sur la structure discrète,
graphe. L’existence d’un tel recouvrement
est toujours garantie (il suffit de prendre l’ensemble des sommets pour C). Le
problème d’optimisation combinatoire associé à cette notion est donc de
déterminer la plus petite cardinalité d’un tel code. Dans le cas r = 1, cette
problématique est connue en théorie des graphes sous le vocable d’ensemble
dominant. Une large bibliographie sur le sujet existe, à titre indicatif on peut consulter la monographie de Haynes, Hedetniemi et Slater (Domination in graphs. Advanced topics in Monographs and Textbooks in Pure and Applied Mathematics, 209). Parallèlement, sur des structures régulières telles que l’hypercube et le tore ce problème correspond au dual du problème de détermination d’un plus grand r-code correcteur d’erreur. Ce domaine des mathématiques discrètes est aussi largement étudié. Les outils développés dans ce cadre sont fortement basés sur la structure d’espace vectoriel induite par les métriques de Hamming et de Lee. Dans le cadre de ce projet, on proposera une approche ”graphiste” sur ce problème. Par exemple, un objectif de ce travail pourrait être d’unifier les résultats concernant des métriques différentes : quels peuvent être les liens entre l’existence de codes couvrants en métrique de Lee et ceux en métrique de Hamming ? D’un point de vue graphe, ces questions qui peuvent paraître saugrenues prennent du sens. En effet, en dimension 1, la métrique de Lee est représentée par le cycle et la métrique de Hamming par le graphe complet. Ces deux graphes peuvent être vus comme des graphes de Cayley de Z/pZ ”extrêmaux”. Que peut-on dire alors sur les graphes de Cayley intermédiaires ? Cette variante est particulièrement intéressante si l’on s’intéresse aux questions algorithmiques. Des premiers résultats ont été obtenus par l’équipe grenobloise ([2], [3]) et donnent des perspectives d’ouverture. La version adaptative des codes identifiants sur des structures ”unificatrices” (graphes de Cayley) semble être un point de départ intéressant pour aborder les problématiques de codes couvrants dans les graphes. De plus, ces sujets sont au coeur de l’ANR IDEA (2009-2011 [5]) qui rassemble un groupe de chercheurs autour d’un tel projet. Ce thème s’inscrit donc dans un contexte national (et international) de tout premier plan. Il est à noter que la version adaptative des codes identifiants est un cadre qui permet d’étudier des problèmes pouvant inspirés des SR : problème de détection d’une fausse pièce parmi n pièces à l’aide d’une balance Roberval, recherche d’élément dans une structure discrète. [3] Y. Ben-Haim, S. Gravier, A. Lobstein, J. Moncel, Adaptive Identification in Graphs, J. Combin. Theory, Ser. A., 115 (2008), 1114 – 1126. [4] http ://www.infres.enst.fr/lobstein/bibLOCDOMetID.html [5] http ://idea.labri.fr/ |
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